lundi 26 octobre 2009

Naïki store


Première journée à New-York. Pas encore couru mais pour ce qui est de marcher, je suis bien placé. En parlant de ça, dans quelques jours le marathon croquera la pomme et il vaudra mieux venir avec un temps de référence sinon le départ aura rattrapé le décalage horaire d’un européen en challenge international avant que les premiers milliers se soient élancés. C’est comme ça à NY City. Tous ensemble mais chacun sa place.

Au fait, peut-on dire que NY est une ville sportive ? Je ne parle pas de savoir s’il y a plus ou moins 0,25 piscine par habitant ou combien de m2 de pelouse sont retirés aux chiens pour l’amour du jogging. Je parle de sentir une ambiance, une culture, une façon de vivre.

En partant de JFK, le taxman ne voulait pas discuter basket ou base-ball. Pas sportif ? Si, mais fan de soccer. Comme un européen moyen en fait. Mais pourquoi ? « I don’t know man, I like it that’s all ». Il a raison, pourquoi se poser dix mille questions. Quand on aime on ne compte pas si bien dire. Ceci dit ce gars aime le foot, le tennis et on ne s’attend pas à ça. On veut du Knicks ou du Jets, savoir qui va gagner le championnat pour succéder aux Lakers. Lui, il s’en fout mais il sait que Beckam est là. Il a aussi entendu parler d’une rumeur sur une éventuelle venue du « captain of the french team ». Il connaît son sport. Alors on a parlé foot (franchement il était vraiment balèze, j’étais très fatigué … et je ne voyais pas comment l’obliger à me donner son avis sur Tony Parker ou la consommation du pop-corn aux matchs de base-ball). Mais on a pu dériver un peu sur « the marathon, man ». Et c’est vrai que la ville semble assez sensible à l’événement. Asics est présent sur les bus, les hôtels sont bookés pour la fin de semaine, et l’on note une agitation forte du côté de Central Park. Devant la salle des Knicks (les pauvres, décidemment) une guide disait à son groupe : « Voici la salle où les Knicks perdent tous leurs matchs. Mais les gens viennent toujours les voir ». Les magasins de sport, voire de chaussures de sport pullulent et le NBC Store a même une grande partie de sa vitrine consacrée à NBC Sport juste à côté de l’espace des TV Series. Il y a bien une première impression que NY a sa part de sport.

Après, c’est peut-être voir ce que l’on a envie de voir … ce que l’on a toujours eu envie de voir.

Je me rappelle le début des années 80 et le déboulé des Nike et des survêts Kappa. Ca c’était une révolution pour qui aimait le sport. Ca mettait du glamour, du tendance, ça devenait hype de se promener en "Naïki" avec un bas de pantalon au logo écrit à la verticale. A l’époque, il y avait un modèle qui tombait chaque 6 mois et c’était celui-là qu’il fallait avoir. Aujourd’hui les « Naïki » stores proposent, à Paris comme à NY , de personnaliser. On atteint le graal du sportif trendy : le modèle qu’il faut avoir, mais à ses couleurs. L’unique dans l’incontournable. Ah ça, si on nous l’avait dit début 80, on aurait pensé que ça n’existait qu’aux US, voire qu’à NY. C’est un peu ce que je reproche à ma journée. De ne pas avoir pris en pleine face une exception sportive, quelque souvenir à ramener pour dire combien « c’était inattendu de voir cette pompe incroyable, ce mec qui faisait ceci et cette façon qu’ils ont de vivre le sport au quotidien ». Mais je suis évidemment plus vieux qu'il y a bientôt trente ans, je vois moins bien. Demain, 6h je me lève et je vais courir à Central Park. Je veux savoir ce qu’il y a au-delà de "Naïki" Store.

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