samedi 14 novembre 2009

Folklore is dead


Doit-on se réjouir de constater la disparition des particularismes locaux ? Je ne souhaite pas lancer un débat sur l’Europe des régions mais simplement m’interroger sur l’absence du fameux quart d’heure irlandais, ce soir à Dublin. Du coup, ça ressemble au Fighting Spirit, ça a la couleur du Fighting Spirit, mais ce n’est plus du Fighting Spirit.

En rugby, on dit encore que les Anglais sont puissants et faussement fair-play, que les All-blacks sont techniques, les australiens tactiques, les sud-africains physiques et les français plein de « flair ». On peut discuter ces considérations mais on les retrouve malgré tout dans le fond d’un jeu qui, évidemment, en montant au plus haut niveau tend à être complet et donc à présenter peu ou prou les mêmes armes.

En foot, on parle peut-être encore de la créativité des brésiliens ou de la rigueur allemande mais lors de la dernière Coupe du monde n’était-ce pas l’inverse ? Quoi qu’il en soit nous avions en tête des images de furia verte sur les buts adverses, soulevant les chœurs des tribunes. Et aussi de limites vite atteintes dans le domaine du jeu, ce qui permettait, si l’on savait encaisser les préliminaires de passer un bon moment ensuite. On connaissait le programme.

Sont-ce les traditions qui se perdent ou des considérations tactiques ? Le fait est que les irlandais, sous l’impulsion de leur coach transalpin, ont joué à l’italienne, assez bas sur le terrain, bien regroupés pour récupérer et relancer rapidement devant. Et comme ce foot-là n’est pas connu pour son premier mais plutôt son dernier quart d’heure, on s’est dit qu’on attendrait le nouveau premier-dernier quart d’heure irlandais. Qui n’est jamais venu.

Au contraire puisque plus le temps passait plus les espaces se créaient permettant aux français de frapper de nombreuses fois au but dont une, dans ces quinze dernières minutes, fatale pour les verts.

Même si, au contraire du rugby hier soir, les français du foot n’ont pas eu leur match traditionnel, leur équipe de France, à l’instar de l’ovale, a su maîtriser et rester en phase avec son plan de jeu jusqu’au bout. Ne disait-on pas que les français ne savaient pas être présents dans les grands rendez-vous ? Vraiment, les traditions se perdent.

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