dimanche 22 novembre 2009

A l'eau ?

New-York fascine par le nombre de joggeurs et le nombre de magasins de pompes de sport au mile carré. A Paris, vous pouvez avoir la même impression mais version aquatique. Moins les magasins. En même temps nous, les milles, ils sont marins. C’est peut-être pour ça.

Mon expérience des piscines parisiennes s’arrête à m’y rendre, avec les enfants, un matin du week-end. Autant vous confirmer, s’il le fallait, que je ne suis pas le seul. Tout Paris, dans ce qu’elle compte de progénituro-centrés, organise ses samedi ou dimanche matins en fonction de cette nécessaire activité de développement personnel. Revenir à l’environnement d’origine, l’eau, voilà une belle idée. Mais là, c’est l’enfer.

Déjà, et je dis ça pour ceux qui rêvent encore, les enfants en règle générale, ça gueule. Et moins ce sont vos enfants, plus ils hurlent à vos oreilles. Vous vous retrouvez ainsi avec les vôtres et ceux qui ne le sont pas, beaucoup plus nombreux. Donc ça gueule énorme dans le vestiaire. Mais ça ne fait rien, vous vous battez pour habiller tout le monde et passer votre Arena perso, à l’envers mais tant pis, destination douches et pédiluve, censé rincer les pieds et souvent confondu par certains avec les toilettes municipales. Une fois le piège enjambé et le risque d’amputation repoussé, vous avez déjà perdu vos descendants au milieu des lignes d’eau. Non, ça va, la petite est dans celle réservée aux personnes âgées et le grand sur le plongeoir interdit pour de nécessaires travaux.

Dans l’eau, à l’instar de votre quotidien automobile, vous cherchez une place et là c’est pire. Entre la ligne réservée au quatrième âge, celle des cours pour les futurs Bernard Manaudou et enfin celle où il ne faut pas nager la brasse (traduction « n’y viens que si tu es vraiment un cador parce que nous on a tout le matos et on envoie du bois »), il reste une moitié de bassin pour tous les autres : les parents, les enfants, les adultes qui ne maîtrisent que la brasse, ceux qui ne maîtrisent que la nage indienne et ceux qui ne maîtrisent rien et surtout pas leurs nerfs. Ca fait peu et surtout ça fait serré. C’est sans doute le souvenir le plus proche de notre état originel et amniotique.

Une heure se passe, tel un siècle. Re-pédiluve (tant pis cette fois), re-douche (celle qui n’a plus de débit), re-vestiaire (j’aurai dû prendre des tongs) et enfin, l’oxygène extérieur. A chaque fois l’impression d’avoir déjà vécu ça quelque part …

En général, le dimanche matin, après ça, tout peut m’arriver. Mais rentrer et lire les premières lignes d’une énorme enquête sur des paris truqués touchant le football européen, survoler les deux mille cinq cents articles/posts/vidéos sur Henry, constater la victoire 9-1 de Totthenham sur Wigan, la confirmation des 862k€ de primes pour Domenech ou encore qu’Auxerre est en tête de la Ligue 1, vraiment, il y a des ballons qui ne tournent plus rond. Ou trop ronds, je ne sais plus. Vivement dimanche prochain.

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