jeudi 5 novembre 2009

The right place


On dit dans ce cas que c’est l’histoire d’un talent ou d’un caprice. La saga presque banale d’une forte personnalité au talent naissant qui trouble son monde par l’apparence d’une trop grande science du Je.

Ils ont été nombreux comme ça, déboulant avec la fraîcheur d’une nouveauté, les poches remplies d’aspiole et le visage porteur d’un futur plus beau, mais ne rencontrant jamais l’écho d’un terrain d’expression. Souvent, cette situation se vit au cœur des sports collectifs, là où chacun doit jouer pour l’équipe, pour les autres et pour lui. C’est alors que les priorités paraissent s’inverser et le « pour lui avant tout autre » porter les traits de la suffisance et de l’égoïsme. Si le talent se confirme dans l’immense, on pardonne longtemps. Mais si le sentiment perdure, si « les autres » ne supportent plus de passer après ce qui leur semble un excès, des caprices ou des passe-droits, alors la fronde s’élève et le talent ne suffit plus. Même s’il y a méprise, il n’y a plus de défense possible. Il faut partir.

Les premiers à faire les yeux doux sont souvent les plus grands adversaires d’avant, arguant de leur volonté de faire éclore ce qui n’a pu s’exprimer. L’offre est souvent alléchante, parfois c’est même une nouvelle vie qui s’offre, at the right place. On en profite alors pour s’ouvrir aux autres et ça devient une autre version de la théorie de l’évolution. Parfois aussi, le mal-être se confirme et la pente devient terriblement abrupte.

On a vu passer comme ça d’illustres inconnus, "champions du monde" poussins puis perdus. On a aussi connu des Cantona. Je me plais à penser que Rama Yade devrait se présenter aux municipales en Angleterre, à Manchester.

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