mercredi 9 décembre 2009

Homélie Mauresmo

C’est toujours pareil. Quand un sportif prend sa retraite on parle de « petite mort ». Si c’est un sportif célèbre, on en parle beaucoup. Si c’est dans une période creuse, on en parle trop.

Amélie Mauresmo est une sportive, célèbre, et elle vient d’annoncer l’arrêt de sa carrière au cœur d’une semaine sans événement sportif majeur. Mais ça fait moins d’effet que mon revers.Dommage. Quand on a le courage à 19 ans, dans un monde de conservateurs privilégiés et au milieu de sa première finale de Grand Chelem, de se mettre en danger en annonçant son homosexualité, quand on a le talent de se relever de plusieurs échecs, de devenir n°1 et de gagner Wimbledon, quand on a un réel amour du sport au milieu d’océans de dollars, quand on a eu tout cela, on mériterait plus d’hommages.

Mais bon, la parité n’est toujours pas ce qu’elle devrait être. Pourtant, la philosophe suisse Martina Hingis avait dit d’elle qu’elle était « à moitié homme ». Cette insulte crétine ne lui aura même pas servi à avoir la moitié de la reconnaissance qu’un tennisman français avec le quart de son palmarès aurait reçu.

Au lieu de ça, il nous faut supporter régulièrement les âneries d’Henri Leconte, con sultan pour France TV.

jeudi 3 décembre 2009

Chiens et phrasés 2

Les suisses ont dit « non » à la construction de minarets sur leur sol tandis que les journalistes sportifs votaient en masse pour Messi. Certains sont plus prophètes que d’autres hors de leur pays.

Tiger Woods demande pardon pour sa conduite ces derniers mois : « J'ai déçu ma famille et je regrette de tout mon coeur ces transgressions ». On savait que le Tigre n’était pas de papier, on sait maintenant qu’il n’est pas de bois non plus.

La première secrétaire du PS achève, ce mercredi, le Tour de France du projet du parti socialiste et l’on devine avec quel maillot. Le vert étant déjà enfilé par ailleurs, le jaune non attribuable avant 2012, reste celui à pois du meilleur grimpeur. Un bel encouragement.

Selon Noël Mamère, « si Greenpeace n'était pas intervenu (dans l’hémicycle aujourd’hui), on n'aurait pas parlé de Copenhague ». C’est comme les All Blacks. S’ils n’étaient pas venus, on n’aurait pas reparlé de la ligne Maginot.

Martin Hirsch n’aime pas les gros salaires et Henri Proglio à 1,6 million d’euros l’année ça ne lui plaît pas. On voit bien qu’il ne va jamais voir des matchs de foot.