lundi 21 octobre 2013

Patrice en vrac


Patrice désolé mais la messe est dite. Tu as malheureusement lancé la curée des commentaires, et pas seulement ceux formulés par les cibles que tu as choisies pour démontrer que tel est le foot d'après toi. Certes, ceux à qui tu t'adresses tout particulièrement ne sont pas des enfants de chœur, mais est-ce une raison pour leur faire porter ta croix ?
Après tout, qu’as-tu fait depuis le bus et l’arrêt Knysna pour mériter autre chose que des sermons sans concession tant tes prestations en tricolore manque de foi et d’engagement ? On ne t’attendait pas en sauveur, même si certains de tes fidèles ont bien essayé de nous faire croire que tu aurais délivré un évangile miraculeux au purgatoire d’un Biélorussie-France dramatique pour le culte du foot français. On espérait juste que ta période de contrition se poursuivrait jusqu’à ce que peut-être, on puisse te pardonner.
Tu sais bien, en plus, que dans le football, les petits gabarits partent avec un a priori négatif sur leur capacité à être de bons joueurs de tête. Et là, franchement, c’est un coup à clore le débat définitivement. Et ce n’est pas sympa pour tous les moins d’1m70 qui vont arriver. Franchement, faut quand même pas être très finaud pour balancer en ce moment et cracher le feu de l’enfer. Ou alors pas comme ça.
D'un français jouant à Manchester et fracassant les media de déclarations venant de nulle part, j'avais gardé en mémoire celle d'Eric Cantona : "When the seagulls follow the trawler, it is because they think sardines will be thrown into the sea." On sentait bien le désamour, la méfiance, une certaine méprise, un dédain pour le moins. Il y avait surtout de l’ironie poétique et de l'intelligence tactique à laisser les commentaires à ceux qui parfois en font trop c'est vrai, mais qui ne font, après tout, que leur métier. Canto voyait le foot comme un art, les journalistes comme des critiques, et les traitait comme tel, avec grandeur.
Mais bon, on ne se décrète pas Roi, on le devient. Et là excuse moi, mais à part la place de roi des cons je me demande bien ce que tu pourras t’offrir. Franchement, à l'heure où l'Equipe de France cherche à remonter vers le soleil de l'amour national barreau après barreau à l'instar d’un batracien méthodique, tu aurais pu penser. Réfléchir. Mais pas à toi, à l’équipe, en capitaine que tu as été, ou du moins nommé. C’est à se demander si, malgré ton palmarès, tu ne resteras pas à tout jamais un petit joueur.
En fait, j'ai bien peur pour toi que tu ne remontes plus dans aucun bus de l'Equipe de France ou alors il sera vide. Moi perso, je me cognerais pas un voyage avec toi jusqu'au Brésil. On sait jamais, tu ne voudrais pas mettre la radio et si je disais un truc qui te plait pas, tu pourrais demander au chauffeur de me débarquer comme ça. Sur un coup de tête.

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