mercredi 4 novembre 2009

You'll never score alone


« Chaque pas doit être un but ». On dirait la maxime d’un club de foot mais ce n’est que le titre des Mémoires partiels de l’ancien Président de la République, Jacques Chirac. Vous me direz, c’est le temps des prix littéraires alors tant qu’à faire autant profiter du swell. On le retrouve bien là, avec un air de « comment ? hein ? quoi ? ha non, j’avais pas fait gaffe » d'autant que l'on n'apprend visiblement pas grand chose. Mais pour lui c'était sans doute important. Ca détend son homme en plein chemin vers la correctionnelle et l’exhumation de pratiques ancestrales. Et c’est marrant tiens, ça tombe en même temps qu’une autre exhumation, celles des rémunérations, de footballeurs, déguisées en contrats publicitaires. Ca se faisait du côté de Paris paraît-il ... Peut-être qu’en fait c’était une coutume locale comme d’autres ont la pelote, les ortolans ou la vendange tardive …

« Chaque pas doit être un but ». On revoit Jacques Chirac à la finale 1998, play-backant les noms des joueurs de l’équipe de France, hurlant à tue-tête des blazes inconnus à quelques Z et quelques B près. B comme Bordeaux d’ailleurs qui, ce soir, a fait deux pas ("but" en chirac) contre le Bayern dont un, plus important, vers la qualification en huitièmes de finale. Déjà qualifié dans un groupe Juve / Bayern, on est bien loin du vieux slogan de l’actionnaire principal qui se voyait comme une petite chaîne qui monte et sans doute beaucoup plus proche d’une grande équipe qui grimpe à toute allure. Laurent Blanc a la grande classe, celle des hommes à qui rien ne semble pouvoir être impossible, tout dans la maîtrise, la justesse, l’intelligence. Et le partage de ses qualités, qui commencent à transparaître dans son équipe, dans les déclarations de ses joueurs. Bien sûr il y a encore les éternels 3 points pris qui ne sont plus à prendre et les matchs les uns après les autres qui traînent. Mais écoutez les bordelais parler, ils progressent aussi de ce côté-là et c’en devient agréable de ne plus subir l’itw d’un joueur de foot formaté aux fondamentaux rigides de la communication contrôlée tendance « double talk ».

« Chaque pas doit être un but ». Demain les anglais de Liverpool seront à Lyon avec leur fameuse devise « You’ll never walk alone ». Sans Gerrard et avec un demi-Torres ça va être compliqué pour eux de ne pas se sentir seuls. Sans doute un peu comme Jacques Chirac qui dans quelques jours, pour se donner du courage, devra penser bien fort au dernier couplet de la chanson des liverpuldiens : Walk on, walk on with hope in your heart,
and you'll never walk alone,
you'll never, ever walk alone.
Walk on, walk on with hope in your heart,
and you'll never walk alone,
you'll never, ever walk alone.

« Chaque pas doit être un but ». Quand il n’y en a qu’un à faire, c’est le dernier qui compte.

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